Pologne à la carte : Brame de l'élan à la Biebrza et Forêt de Bialowieza Du 01/10/2011 au 08/10/2011


Ne perdez pas la boussole ! Suivez-moi dans mes voyages.
Découvrez, jour après jour, mes notes et mes photos.

Faunes et paysages merveilleux sont au détour de chacun d'eux.

 

 

 

 

 

Pologne à la carte :  Brame de l'élan à la Biebrza et Forêt de Bialowieza

Du 01/10/2011 au 08/10/2011 - 4 participants

 

Le 1 octobre 2011

Nous arrivons tout droit de Varsovie avec mes compagnons et compagnes de ce séjour. Nous traversons la vallée de la Biebrza, où mes partenaires découvrent ces immensités sauvages. Leur premier contact avec la grande faune sera une femelle d'élan et son jeune de l'année. Ils sont en train de pâturer alors qu'un grand vol d'oies cendrées nous passent au-dessus.

Il est grand temps de se rendre chez notre hôtesse pour qu'ils puissent prendre possession de leur chambre. Nous sommes tous fatigués et nous nous reposerons jusqu'au lendemain matin, 5 heures, heure à laquelle nous partirons explorer la grande vallée de la Biebrza.

 

Le 2 octobre 2011

Ce matin, une surprise nous attend au-dehors : il a gelé. C'est la première fois depuis le 2 septembre que je suis là, en Pologne. Cela devrait favoriser l'observation des élans car ils bougeront certainement un peu plus que d'habitude. De plus, il va faire beau.

Arrivés sur la tourbière, rien ne bouge. Après plusieurs minutes, j'entends tousser derrières les aulnes. Deux élans étaient dissimulés là, seulement à 4 ou 5 mètres de nous. La mère et son petit se trouvent un peu plus loin, à côté d'une mare.

img-6470.jpg  img-6476.jpg  img-6479.jpg

img-6526.jpg  img-6555.jpg  img-6563.jpg

Il mange tranquillement le feuillage. Après plus d'une heure, la femelle viendra à nos côté pour se donner en spectacle : Elle passera d'un côté, puis de l'autre, pour brouter les aulnes, bouleaux, noisetiers...  Un autre spectacle se déroule devant nous, le soleil se lève sur le marais et ses rayons viennent nous réchauffer !

img-6558.jpg  img-6577.jpg  img-6668.jpg

img-6622.jpg  img-6621.jpg  img-6616.jpg

Peu farouche, elle passera parfois à 2 mètres de nous, sans aucune agressivité et s'approchera même à 1 mètre à peine, et tout cela pour quelques feuilles d'aulnes.

img-6636.jpg  img-6635.jpg  img-6660.jpg

img-6750.jpg  img-6745.jpg

Au bout de trois quarts d'heure, voire une heure, elle finit par s'éloigner à travers la tourbière avec son petit. Ils iront tout droit dans la forêt marécageuse se trouvant à proximité.

Nous reprenons notre chemin. Guère plus loin, une jeune femelle se trouve dans une phragmitaie mais nous ne nous attarderons pas car nous nous rendons dans une autre partie qui se trouve à plus de 25 kilomètres !

img-6789.jpg  img-6786.jpg

Arrivés sur place, nous nous installons sur une dune de sable qui domine le secteur, très bon emplacement pour de l'observation ornithologique. Nous sommes en plein sur le couloir migratoire et, de là, nous disposons d'une vue imprenable sur le marais. Plusieurs vols de grues et d'oies passeront durant la matinée et nous verrons même des pygargues faire de brèves apparitions dans le lointain.

img-6811.jpg  img-6805.jpg

Une femelle de busard des roseaux est en chasse au-dessus de la tourbière tandis qu'un épervier passe à ses côtés. Cygnes, grandes aigrettes et autres hérons s'activent tout autour du marigot. Ponctuant le marais, une petite boule grise est immobile sur le fait d'un buisson : c'est une pie grièche grise qui, de son perchoir, scrute l'horizon à la recherche d'une proie. Nous rencontrons un drôle de petit crapaud : le pélobate cultripède, encore appelé crapaud à couteaux.

img-6993.jpg

img-6828.jpg  img-6826.jpg  img-6823.jpg

On ne peut pas gagner à tous les coups. Alors que le matin aura été invraisemblable, la soirée n'aura rien donné...

img-6846.jpg  img-6839.jpg

De retour à la maison, une autre surprise m'attendait. Sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, une visiteuse était là !   Dame effraie (chouette) me regardait à travers la vitre tout en poussant ses cris. Mon appareil photo est hors usage, sa batterie étant en charge. Aussi, je la photographierai avec mon téléphone portable.

 

Le 3 octobre 2011

Dans la pénombre, on distingue un élan mâle qui s'éloigne en direction de la forêt marécageuse. Un peu plus tard, c'est une femelle qui apparait tel un fantôme sortant de la brume et ne tardera pas à prendre la même direction que le mâle.

img-6862.jpg  img-6885.jpg

Quelques centaines de mètres plus loin, c'est une mère et son petit qui se restaurent sur la tourbière. Ils cherchent les pousses de massettes, roseaux aux feuilles larges et tendres... Le chant des grues se fait entendre non loin de nous alors que les grues trompettent. Un vol d'oies cendrées en compagnie de quelques oies des moissons nous survolent.

img-6913.jpg  img-6919.jpg  img-6928.jpg

img-6926.jpg  img-6899.jpg  img-6929.jpg

Plus loin, nous observons deux mâles dans les roseaux. Vingt minutes s'écoulent et l'un d'eux prend l'initiative de rentrer à couvert. Le second, après quelques moments d'hésitation, finit par lui emboîter le pas.

img-6953.jpg  img-6955.jpg

Nous partons pour un secteur à pygargues. Arrivés sur place, c'est un balbuzard pêcheur (aigle) qui nous accueille en nous survolant. Je regarde sur les perchoirs habituels des pygargues, et là, il y en a un de branché, un magnifique adulte. Il prend son envol et vient dans notre direction puis vire et retourne se brancher.

img-6960.jpg  img-6982.jpg  img-6981.jpg

Des grandes aigrettes s'envolent, puis se reposent, ici et là dans le marais. Des busards surgissent de nulle part, planent au-dessus de cette plaine humide, puis se laissent tomber sur leurs proies.

Une pie grièche surveille son territoire perchée sur un fil électrique. Des vols d'oies cendrées et des moissons passent en alternance avec des vols de grues.

img-7005.jpg  img-7006.jpg

Nous reprenons notre route pour contourner une grande partie de la Biebrza. Je les emmène dans un endroit où nous dominons toute la vallée. Une belle surprise nous attend : deux élans sont là ! L'un d'eux disparaîtra de suite dans un buisson de saules, tandis que le plus gros restera à découvert. Il se couchera pour se relever une petite heure plus tard. Il est vraiment très impressionnant et porte une magnifique ramure palmée.

img-7016.jpg  img-7014.jpg  img-7049.jpg

Depuis mon arrivée, le 02 septembre, c'est incontestablement le plus gros mâle observé pour la saison. À savoir que demain nous prenons la route pour Bialowieza et donc je ne pense pas observer un aussi gros mâle, voire plus gros que celui-ci. Il est vraiment de toute beauté et cela malgré la distance qui nous sépare, un bon kilomètre.

Nous resterons presque deux heures en sa compagnie avant de reprendre la route. Quelques kilomètres plus loin, ce sont des grues que nous rencontrons. Elles glanent des grains de maïs après la moisson.

img-7060.jpg  img-7073.jpg

L'heure approche. Il est grand temps de se rendre au cœur du marais pour notre affût. Nous assistons au passage des grues qui vont dormir au cœur de la tourbière. Entre temps, nous avons observé une grenouille verte qui capturait des moustiques bien imprudents.

img-6832.jpg  img-6833.jpg  img-6834.jpg

img-6853.jpg  img-7079.jpg

 

Le 4 octobre 2011

À peine l'aube levée que nous sommes en compagnie d'une mère talonnée par son petit. Une légère brume flotte dans l'atmosphère et nous ne les dérangerons pas. Nous les laissons vaquer à leurs occupations...

img-7105.jpg

Dans une saulaie, c'est une jeune femelle que nous rencontrons dissimulée dans les phragmites !  Très vite, elle s'enfonce dans la roselière et nous ne la distinguons presque plus.

img-7124.jpg

Deux grues trompettent dans la tourbière. Un dernier regard sur cette magnifique vallée et nous prenons la route pour Bialowieza, deuxième partie de notre séjour.

img-7127.jpg  img-7128.jpg

Nous visitons en cours de chemin un village typique de cette région, avec ses petites maisons et son église de bois. La plupart du temps, elles sont peintes, et parfois en naturel.

img-7135.jpg  img-7142.jpg  img-7133.jpg

img-7138.jpg  img-7136.jpg  img-7147.jpg

img-7139.jpg  img-7158.jpg  img-7156.jpg

 

Le 5 octobre 2011

Au point du jour, nous sommes déjà sur une sente de la grande sylve où le chant d'une chouette chevêchette raisonne et nous accompagnera. Nous entendons des craquements dans les sous-bois, certainement des bisons. Nous apercevons un tétras-lyre qui s'envole !

img-7163.jpg  img-7182.jpg  img-7168.jpg

Rien d'autre ne bougera durant la matinée et, pour le repas du midi, nous pique-niquons au feu de bois : partie de saucisses empalées sur branches de noisetier.

img-7173.jpg  img-7175.jpg  img-7208.jpg

En fin d'après-midi, nous commençons à partir vers l'affût quand un chien, sorti de je ne sais où, se met à nous suivre. Impossible de s'en séparer et il est trop tard pour changer de lieu. Nous ferons donc une approche, escortés d'un chien qui m'à fois est très affectueux.

Nous surprenons trois bisons qui s'enfuient immédiatement.

img-7188.jpg

 

Le 6 octobre 2011

Les premiers rayons de soleil nous réchauffent. Nous venons d'entendre des bisons mais il est impossible de les voir. Nous décidons de consacrer cette journée ensoleillée à une balade pour profiter de la forêt car le temps est bien instable depuis deux ou trois jours. La grande sylve a revêtu son manteau doré.

img-7229.jpg  img-7230.jpg  img-7251.jpg

img-7271.jpg  img-7232.jpg  img-7244.jpg

img-7236.jpg  img-7239.jpg

La lumière tombe et nous sommes à l'affût. Au loin, deux bisons sortent sur le chemin. Il n'y a plus assez de lumière pour les prendre en photos, mais l'image est gravée dans nos mémoires.

img-7291.jpg

 

Le 7 octobre 2011

Une belle atmosphère mais le temps a viré : il pleut ce matin et la faune bouge peu. Le soir, nous serons quand même à l'affût malgré les conditions climatiques. Un loup passera juste après nous car nous avons trouvé des traces toutes fraîches au retour. Il s'en est fallu de peu, à peine trois quarts d'heure...

img-7285.jpg  img-7288.jpg

Nous finirons ce voyage par un bon dîner au restaurant dans une ambiance feutrée.

img-7293.jpg

 

Le 8 octobre 2011

Nous reprenons la route pour l'aéroport de Varsovie et cette fois, je ne reviendrai pas dans la journée. Toute bonne chose a une fin et je rentre en France après être resté un mois et une semaine. Bientôt, je retrouverai ces lieux enchanteurs en compagnie de nouveaux compagnons de voyage à qui je ferai partager ma passion et la beauté de ces lieux, ainsi que la magie de ces atmosphères si particulières au gré de nos sorties vespérales...