Forêt de Bialowieza et Excursion à la Biebrza (Pologne)Voyage Objectif Nature Du 18/06/2011 au 29/06/2011
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Faunes et paysages merveilleux sont au détour de chacun d'eux.
Forêt de Bialowieza et Excursion à la Biebrza (Pologne)
Voyage Objectif Nature
Du 18/06/2011 au 29/06/2011 - 2 participants
Le 18 juin 2011
Je retrouve mes deux compagnons à l’aéroport F. Chopin. Il est grand temps de prendre la route où nous ferons connaissance lors du transfert. Nous arrivons en fin de journée à Bialowieza où nous sommes accueillis chaleureusement par nos hôtes avec un bon repas de bienvenue.
Le 19 juin 2011
Aux premières lueurs de l’aube, nous sommes déjà sous la voûte des houppiers, plus que tricentenaires, des chênes et autres tilleuls. Nous arrivons sur une petite clairière où, là, nous surprenons un lièvre en quête de nourriture. Nous sommes à quelques mètres de lui seulement. C’est une approche quasi parfaite dans des lieux comme celui-ci ou règnent super-prédateurs et prédateurs. Approcher un lièvre de la sorte relève du défi...
Nous continuons notre approche en remontant dans le nord de la forêt aux abords d’un grand marais. Nous y trouvons des traces de loups qui réveillent notre imaginaire l’instant de quelques secondes. Quelle forêt magique...
Plus loin, nous croisons une gracile chevrette dans une luxuriante végétation. Nous la laissons en paix. Arrivé sur le bord d’une rivière, nous observons une pie-grièche écorcheur, puis une bergeronnette grise qui nous tient compagnie le temps d’un arrêt contemplatif...
En fin d’après-midi, nous traversons une haute futaie, qui, en son sein, cache des marécages embellissant ces lieux et rendant cette forêt encore plus magique qu'elle ne paraît. Nous entrapercevons la moitié d’un bison, la partie haute de l’animal étant restée cachée par des branches. Le temps de nous rendre sur place, l’animal avait disparu dans l’épaisseur des sous-bois. Plus loin, une martre nous épie, dressée sur ses postérieurs. Malheureusement, nous n’arrivons pas à la photographier pour diverses raisons. Pour ma part, je l’avoue, j’ai légèrement cafouillé avec mon appareil-photo...
Peu de temps après, nous croisons des sangliers qui, d’un pas bien décidé, s’enfoncent dans les taillis.
Le 20 juin 2011
L’aube pointe à peine. Le temps a changé, il pleut. Je décide de partir dans le sud de la forêt. Peut-être que durant le trajet, le temps changera. Il nous faut presque une petite heure en traversant des milieux intéressants.
Dans le sud règne une atmosphère différente. Beaucoup de marécages et la forêt est plus austère, plus sombre. Nous sommes presque sur la frontière Biélorusse, cette ligne imperceptible entre l’ouest et l’est.
Nous traversons les grand marais où rien ne bouge. Heureusement, la pluie cesse et le temps vire au beau. Nous arrivons sur la rivière où un busard des roseaux femelle se fait sécher. Perchée dans un aulne, une bergeronnette grise capture des insectes détrempés, sur la végétation flottante de ces eaux, rendues noires par la tourbe mais restant toutefois limpides.
Des orchidées sont encore en fleur. Sur le chemin du retour, une martre traverse devant nous en deux bonds; Arrivés à notre voiture, en reprenant la piste, au loin, un tout petit animal court sur notre véhicule et passe devant des sangliers en les effrayant. À notre grande surprise, il s'agit encore d'une martre qui coupe devant nous par le talus et ressort derrière nous, pour continuer sa course effrénée.
Le soir, la pluie reprend de plus belle et nous profitons du fait pour nous reposer d’un accord commun...
Le 21 juin 2011
Nous sommes en forêt avant même les premières lueurs de l’aube et nous partons pour une nouvelle zone. En chemin, des cervidés traversent devant nous.
Nous traversons un magnifique marécage. Le plus jeune d’entre nous, marchant à 2 ou 3 mètres devant nous, sera surpris de voir s’envoler un immense oiseau noir, une cigogne noire vient juste de décoller à moins de 2 mètres de lui.
À deux petits kilomètres de là, nous ferons une pause tout en admirant ce paradis terrestre. Quand nous reprenons notre approche, déjà 3 heures se sont écoulées depuis que nous sommes arrivés en forêt. Le soleil se trouve haut dans le ciel. À pas de loup, nous avançons en prenant garde de ne pas faire le moindre bruit car il y a des traces fraîches de bisons et de cervidés.
Là, à côté de nous, des ramures en velours bougent dans les buissons, des cerfs ... Ils sont au moins trois, voire peut-être quatre.
À notre grande surprise, les cerfs ne sont pas seuls. Accompagnés de biches et de faons, nous pourrons en compter une bonne dizaine...
L’après-midi, nous partons pour le grand lac où là, nous observons sternes, pierregarins, guifettes noires, moustacs, hérons et aigrettes en passant par les busards des roseaux, sans oublier une pie-grièche à poitrine rose.
Le 22 juin 2011
Le chant d’une chouette hulotte nous accompagne dans la noirceur forestière. On y distingue à peine la sente lorsque le jour pointe à l’est. Rien de plus magique que d’assister au réveil de la forêt : les grives, merles, rouges-gorges et autres troglodytes font retentir de leurs chants l’intérieur des sous-bois comme pour saluer les premiers rayons du soleil venant nous réchauffer.
Sous la canopée, dans le lointain, sur un sentier, une grue se fait discrète. Il est rare de les croiser sous les houppiers. Peut- être, niche-t-elle dans les parages. Peu de temps après notre grue, c’est une chevrette qui fera son apparition non loin d’une mare transformée en souille par les sangliers.
Un gros-bec casse-noyaux décolle, dérangé par notre passage. Nous regagnons une prairie où une biche, accompagnée de son faon, se trouve à découvert malgré l’heure tardive.
Sur une autre sente, nous rencontrons une biche un peu étourdie qui se rendra compte de notre présence que bien tardivement...
Nous finirons cette journée en compagnie de nos hôtes qui nous ont invités à un barbecue...
Le 23 juin 2011
Sur la piste, au détour d’un croisement, nous entrapercevons une forme claire : c’est un loup qui en une demi-seconde disparaîtra dans la grande sylve !
Nous prenons la piste et nous trouvons des traces de loup. Nous observons divers oiseaux, dont des pics et des gélinottes. Nous trouvons aussi une laissée (excréments) de petits carnivores, certainement celle d’une hermine. Elle fait le bonheur des grands mars changeants, l’un des fleurons de nos papillons diurnes.
Nous restons à l’affût des grands mars qui sont devenus relativement rares en Europe de l’ouest. C’est une aubaine pour nous de les observer en si grand nombre.
Le crépuscule tombe doucement sur la forêt. Un renard apparaît sur un chemin mais on ne s’attardera pas ce soir car demain matin, nous prenons la route pour la Biebrza à 2 heures du matin pour arriver à l’aube naissante.
Le 24 juin 2011
Il est à peine 4 heures quand nous arrivons sur la grande tourbière. Le chant des grues raisonne sur celle-ci et nous apercevons une femelle suivie d’un jeune mâle dans la roselière. Plus loin, deux mâles sont ensembles.
Leurs bois sont en pleine repousse car ils les ont perdus il y a peu de temps et, à peine tombés, que déjà ils repoussent. Il leur faudra plusieurs mois avant de frayer leurs bois. Un roselin cramoisi se dispute avec sa femelle : il sera moins farouche que sa partenaire...
Plus loin, voici un couple de punaises qui fêtent comme il se doit le retour des beaux jours... et, dans la grande roselière, l’on peut voir de grandes orchidées en fleurs.
À l’intérieur de la forêt de pins sylvestres, nous rencontrons une femelle avec son petit de l’année, âgé de deux semaines au plus...
Durant l’après-midi, nous observons une femelle élan suitée, mais, très vite, nous perdrons le petit de vue, dû à la taille des phragmites.
Le 25 juin 2011
Aux aurores, nous sommes déjà loin dans le marais. Un tétras-lyre à décoller devant nous, après avoir traversé la forêt marécageuse. Nous sommes au centre de la tourbière : il nous aura fallu 2 heures de marche.
De là, nous observons des busards Saint-Martin, roseaux et cendrés. Une flore magnifique tout autour de nous, les bécassines des marais, décollent tandis que d’autres sont perchées et scrutent leur territoire.
Une couleuvre à collier se dore au soleil. Nous repérons une petite boule de poil rousse, puis une deuxième. Deux petits renardeaux jouent et batifolent à coté de nous !
Ils joueront ainsi avec une aile d’oiseau que l’un de leurs parents a certainement dû déposer. Nous aurons la chance de les observer pendant 3 bonnes heures. L’un d’entre nous observera même l’un des adultes.
Sur le chemin du retour, nous observons un roselin cramoisi mâle et des grues dans le ciel. Juste avant de reprendre la route pour Bialowieza, nous rencontrons deux grues dans une prairie et assistons, non loin de là, à un magnifique coucher de soleil sur la Biebrza !
Le 26 juin 2011
Nous sommes de nouveau dans la grande sylve "Bialowieza". Il fait à peine jour. Une chouette hulule. Nous traversons des parties marécageuses, ponctuées de haute futaie, des décors somptueux s’offrent à nos regards émerveillés. Nous trouvons à plusieurs reprises des forges utilisées par des pics dans l’écorce des chênes plus que centenaires, chose que l’on ne voit presque jamais chez nous !
Le soir venu, nous faisons un affût aux castors, mais, celui-ci nous bernera. Une trouvaille macabre, un râle des genêts, ce bel oiseau dont nous pourrons entendre le chant de 4 ou 5 individus durant l'affût, des hirondelles de cheminée viendront à côté de nous ainsi qu’un bruant jaune. Nous nous déplacerons jusqu’à une prairie naturelle où passera à trois reprises une cigogne noire. Dans le fond, une biche se montrera un court instant.
Le 27 juin 2011
Il est 3 heures 40 du matin et ils sont là, devant nous, 4 superbes bisons : de superbes taureaux. Le jour pointe et ils se rapprochent de la lisière. Pendant un instant, j’ai l’impression d’être en pleine préhistoire, peut-être qu'un rhinocéros à poil laineux ou qu'un mammouth va surgir ! Hélas non pour ces deux derniers, ils ont bien disparu !
Deux formes jaillissent sur la sente : ce sont deux loups. L’un d’eux prend même le temps de s’asseoir pour nous regarder. Ils sont à plus de 200 mètres de nous. Cela n'est pas la première fois qu'un ou plusieurs loups m'observent ainsi...
Malheureusement personne n'a pu les photographier car, contrairement aux bisons qui se trouvaient sur une prairie, les loups s'étaient placés en sous-bois bien trop sombres. Dommage ! Mais peut-être qu'une prochaine fois ... Enfin ce qui est important, ce sont les images et souvenirs qui resteront gravés à jamais dans notre mémoire...
L’après-midi, nous faisons la visite du parc national de Bialowieza et en fin d’après-midi, un peu d’ornithologie jusqu’au soleil couchant. Nous rencontrerons une chevrette.
Le 28 juin 2011
Voici la dernière approche qui, en fait, se transformera vite en simple balade. Nous avons été gâtés lors de ce séjour car toutes nos observations n’ont pas été mentionnées, mais nous avons vu des martres presque tous les jours, ainsi que deux fouines dans le village de Bialowieza, de nombreux sangliers, cervidés, etc, etc...
Nous finissons la journée par un peu de repos et un bon restaurant...
Le 29 juin 2011
Hélas, toutes bonnes choses ont une fin, aussi nous reprenons la route de l’aéroport de Varsovie. Ainsi finit un voyage !