Estonie : Parc national de Soomaa, frontière russe sur la NarvaParc national maritime de Lahemaa Du 01/09/2012 au 08/09/2012
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Estonie : Parc national de Soomaa, frontière russe sur la Narva
Parc national maritime de Lahemaa
Du 01/09/2012 au 08/09/2012 - 1 participante
Le 1 septembre 2012
Arrivé à Tallinn je retrouve ma compagne de voyage. Nous n'avons aucun mal à nous reconnaître, car il s'agit du 4ème voyage qu'elle fait à mes côtés. Le tout premier se passait en Slovénie où nous avions observé des ours bruns à l'approche. Le suivant se déroula en Pologne, en forêt de Bialowieza, à la rencontre des bisons, des élans et de son premier loup. Au mois de mai dernier, en Finlande, elle vit pour son troisième voyage, trois super prédateurs Européens : l'ours, le loup sans oublier le glouton, mais aussi toute la biodiversité de cet endroit !
Cette fois-ci, son dévolu s'est porté sur l'Estonie, le seul de mes voyages où nous allons vivre en osmose avec le milieu naturel, et surtout, au fil du temps que nous impose la grande faune !
Dans ce voyage, pas d'hôtel, ni salle de bain. Encore moins de cuisine aménagée ou de restaurants. Notre hôtel sera la voûte étoilée, pour la salle de bain, lacs de tourbières, rivières et l'un des plus grands lacs d'Europe, et quant à notre cuisine, feu de bois.
Nous prenons la route, direction Soomaa. Un petit arrêt s'impose pour nos premières victuailles, n'oublions pas que nous sommes samedi et que les quelques rares magasins seront fermés jusqu'à lundi.
Arrivés sur place, nous sommes tous deux impatients de partir dans le marais à l'approche, car nous nous trouvons dans l'un des lieux où l'avifaune est certainement l'une des plus riches d'Europe, mais avec l'un des milieux le plus dur qui soit.
Cela fait à peine un quart d'heure que nous effectuons l'approche, que déjà une martre (petit carnassier de la famille des mustélidés) vient dans notre direction en bondissant sur la sente, s'arrêtant pour observer et reprendre sa petite course par bonds successifs droit sur nous ! Elle finira par disparaître dans la forêt marécageuse.
Dans le courant de notre approche crépusculaire, nous trouverons des traces fraîches de loup et de lynx et, plus loin, des traces d'élans et d'anciennes traces d'ours. Sur la sente du retour, des traces fraîches. Cela fait une demi-heure que nous sommes passés et tous les deux, nous sommes certains qu'elles ne s'y trouvaient pas ! Un loup entre temps a dû emprunter la sente dans notre dos.
Puis nous reprendrons le véhicule pour aller aux abords d'une tourbière à plus de 20 kilomètres de là pour installer notre campement. Arrivés sur place, j'allume le feu de camp et nous dégusterons notre premier repas au feu de bois.
Notre première nuit sera quelque peu mouvementé. Un invité surprise a fait irruption dans les gamelles, un de ces petits bandits masqués que peu de gens connaissent ou confondent avec le loir. En fait, il s'agit d'un lérot qui trottine en cherchant quelques miettes tout en faisant un vacarme atroce au point d'en effrayer ma partenaire qui pensa de suite, non pas à un lérot, mais juste un poil plus gros, un ours...
Le 2 septembre 2012
Nous partons de notre campement pour rejoindre la place d'hier soir. Nous rencontrons un grand tétras mâle sur notre chemin, puis ce sera le tour d'un vison d'Amérique, celui-ci ayant détrôné la quasi-totalité de son cousin européen. Il appartient lui aussi à la grande famille des mustélidés.
Nous apercevrons 4 grues cendrées, ainsi qu'un aigle pomarin ou criard. Celui-ci se trouvait un peu trop loin pour être affirmatif sur l'espèce.
Des gélinottes sifflent à notre passage et décollent.
Nous pique-niquerons toujours au feu de bois, mais pas sur les lieux de notre campement. Pour midi, des pâtes à la bolognaise : des sucres lents, c'est l'idéal pour ce genre de vie, à savoir que dans la journée, nous avons en moyenne 15° avec une météo alternant de la pluie au beau temps sans cesse, le tout agrémenté d'une petite brise.
L'après-midi, nous partirons sur la plus grande tourbière : un peu plus de10 000 hectares. L'un des plus beaux spectacles nous y attend. Nous pourrions imaginer aisément une palette de peintre à la vue de toutes ces nuances de couleurs et de taches dues à l'oxydation des végétaux, et notamment celle des sphaignes !
Notre premier bain se passe dans l'une des piscines de la tourbière : c'est ainsi que les Estoniens désignent ces petits lacs qui parsèment le milieu étonnant et fascinant que sont les tourbières. Ma compagne découvrira les deux espèces de droséras (plantes carnivores).
Puis, nous ferons une pause gourmandise en plein milieu de la forêt où nous consommerons un grand nombre de myrtilles, cueillies sur place, jusqu'à satiété...
Le soir, nous aurons moins de chance car rien ne bougera. Nous rentrerons à notre camp ou nous festoierons autour de notre feu avant une courte nuit salvatrice.
Le 3 septembre 2012
En partant de notre campement, à plusieurs kilomètres de là, une chouette de l'Oural passe devant nous et se pose en lisière pour quelques secondes, prête à se faire photographier. Elle s'envole, point de photo, mais l'observation fût sympathique.
Durant la journée, nous rencontrerons plus de 9 chevreuils. En nous rendant au ravitaillement, c'est un renard qui nous détourne de notre voie. Il est en train de chasser sous une légère ondée, malgré le soleil qui nous illumine de mille feux.
Nous observerons des rapaces, notamment un busard des roseaux femelle, chassant au-dessus d'une petite prairie humide.
C'est l'heure du pique-nique. Nous nous installons à côté d'une rivière à castors, et, sur l'autre berge, une vaste prairie humide, lieu de gagnage pour les grands herbivores mais aussi de chasse pour les carnassiers... Nous trouverons dans les hautes herbes une nurserie d'araignées, plusieurs dizaines, voire même la centaine...
Nous irons après notre repas sur les abords d'une tourbière que je connais bien. En 2009, j'avais organisé un affût pour un couple, et au crépuscule, un lynx avait marqué son territoire sur un tronc de pin à plusieurs dizaines de mètres de nous, puis, nous l'avions entendu traverser dans l'eau non loin de nous. Mais avant cela, je désire montrer à ma compagne de voyage, deux ou trois curiosités à Soomaa, les ponts suspendus ainsi que les pirogues ancestrales fabriquées dans un tronc d'un seul tenant...
Je connais bien un jeune homme qui a repris cette activité afin de maintenir la tradition...
Nous avons observé une chevrette et son jeune, à côté de la maison où habite le fabricant de pirogue. Maintenant, en route pour la tourbière.
Nous trouverons beaucoup de traces d'élans dans la sphaigne.
Le soir, à l'affût, rien ne bouge. Nous reprenons notre sente pour rejoindre le véhicule, quand, devant nous, une silhouette apparaît. Sur le coup nous hésitons entre deux espèces mais un détail fera toute la différence : il n'y a pas de queue apparente et l'on distingue vraiment très bien l'entre-jambe. Il n'y a plus de doute possible. Devant nous, à plusieurs centaines de mètres, un lynx déambule tranquillement sur la sente. C'est l'un des animaux les plus difficile a observé en Europe. Un lynx, oui un lynx, nous devance tranquillement, passant de droite à gauche et vice versa, sur la sente !
Quelques heures plus tard, nous observerons un chien viverrin trottinant sur une piste.
Le 4 septembre 2012
L'aube commence à poindre sur l'horizon alors que nous nous trouvons à 3 ou 4 kilomètres de notre campement dans une zone que j'affectionne tout particulièrement. Néanmoins, celle-ci est envahie par un parasite des grands mammifères, une espèce de mouche aplatie que j'ai surnommée "mouche à cerfs".
Cette mouche est fort déplaisante car, à votre passage, elle s'empresse de se poser sur vous, avec un seul but, remonter coûte que coûte dans votre cuir chevelu, où là, bizarrement, ayant trouvé un hôte, elle y perdra ses ailes...
Cela n'enlève rien à l'intérêt de cette place qui foisonne de vie de toutes parts ! Nous progressons silencieusement à bon vent. Un léger bruit se fait entendre dans les buissons de saules à moins de 20 mètres.
Nous sommes à l'écoute. L'animal que nous ne pouvons identifier semble apparemment faire la même chose. Nous sommes à moins de vingt mètres de lui quel qui soit. Il se trahit par une chose qui ne trompe pas : il flaire et prend le vent tout en s'approchant de nous, tout en prenant soin de rester à couvert dans cette végétation luxuriante.
Par le passé, ma compagne a déjà vécu cela à mes côtés. C'était alors la première fois qu'elle participait à l'un de mes voyages où le thème prévu était l'ours ! Et là aussi, il s'agit bien d'un ours qui s'avance sur nous tout en humant pour nous identifier. Croyez-moi sur parole, un ours qui hume l'air afin de savoir qui vous êtes, c'est fort impressionnant !
Je fais reculer doucement ma partenaire sans perdre de vue les végétaux qui bouge car en aucun cas, il ne doit se sentir menacé ou acculé. Il c'est apparemment arrêté. Il doit simplement essayer d'obtenir plus d'informations sur les envahisseurs présents sur les lieux. Je suppose qu'il vient de comprendre à qui il avait à faire : des humains, ses pires ennemis. L'ours s'évanouira sans un bruit, tel un fantôme, à travers une végétation très dense. Juste quelques végétaux bougeront, ainsi qu'un léger clapotis.
Je pense que si parmi les lecteurs il y a des personnes qui m'ont accompagné dans les voyages, notamment à l'approche à l'ours, beaucoup d'entre eux reconnaitront cette fascinante aptitude qu'à l'ours pour s'éclipser sans un bruit, et cela même dans le pire fouillis végétal qui soit.
Plus loin, c'est un castor que nous entendons barboter dans une rivière aux eaux limpides et sombres. De couleur ambrée, colorée par les tourbières qu'elle traverse, il sera impossible de l'apercevoir, mais nous l'entendons ronger dans une touffe de saules marsault qui recouvrent de son feuillage la petite rivière.
Nous retournons sur nos pas et surprenons une gélinotte des bois au milieu du chemin. Elle se laisse admirer et photographier, avant de prendre son envol. Puis ce sera un grand tétras mâle, ingérant des graviers.
À plusieurs kilomètres de là, un autre tétras mâle en compagnie de trois femelles. C'est un comportement plutôt bizarre pour l'époque car il adopte un comportement de reproduction, comme en avril, mis à part qu'il n'y a pas copulation, mais il se tient proche d'elles, ne les quitte pas, voire même les rassemble.
L'observation dure une bonne demi-heure et, plus loin, de nouveau tétras mâle mais celui-ci sans femelle.
Après notre repas au feu de bois, en route pour une nouvelle tourbière. Là, nous assisterons au repas d'un lézard ayant capturé une sauterelle ou du moins un criquet, pas évident à dire car le repas n'est plus forcément identifiable.
Juste après, nous irons nous rafraîchir dans une rivière bordant la tourbière, question de décoller un peu la saleté !
Après notre bain, nous partons pour notre affût du soi. Pas le moindre mouvement, rien, mis à part quelques pics épeiches qui se montrent de temps en temps, comme s'il s'agissait d'une folle partie de cache-cache avec nous...
Le 5 septembre 2012
Ce matin nous ne sommes pas levés, il pleut ! Nous prendrons la route pour l'un des plus grands lacs d'Europe faisant près de 220 Km de long et à peu près 70 Km de large. Il est coupé en deux par une ligne invisible, la frontière Estonienne-Russe.
Là, nous en profiterons pour nous baigner, tout en faisant attention aux sables mouvants (ce n'est pas un leurre) qui bordent les berges du lac. Et oui, de vrais sables mouvants et non pas de la vase, d'ailleurs ce lac en est dépourvu, mais par contre du sable blanc d'une très grande finesse que l'on pourrait le qualifier de sablon...
Pour nous, c'est un luxe de pouvoir nous baigner, étant en camping sauvage. C'est le seul moyen de nous laver ainsi que de faire notre vaisselle.
Nous poursuivrons notre route jusque sur la Narva, fleuve frontalier avec la Russie au même titre que ce grand lac que nous laissons derrière nous pour nous rendre dans l'une des plus grandes réserves naturelles de ce pays.
Là, nous nous rendons dans une zone que je connais bien pour sa biodiversité. Nous croiserons un magnifique barrage de castor, des rivières aux eaux noires et limpides, traversant une forêt digne des forêts équatoriales pour sa végétation luxuriante et quasi impénétrable.
Des gélinottes sifflent sur notre passage, nous en apercevrons deux ou trois. Sur le chemin du retour, c'est une martre qui traversera sans demander son reste. Pas l'ombre d'un élan malgré une multitude d'indices rencontrés. Encore moins celle d'un ours...
Le soir venu, nous campons non loin de la rive de la Narva. À quelques centaines de mètres, se trouvent des tours de gués, aussi bien côté estonien que russe.
Le 6 septembre 2012
Lors de notre petit déjeuner, un petit mulot nous espionne perché au-dessus de nous. Ma partenaire réussit à lui caresser le museau, puis il retournera se cacher pour dormir.
Après notre petit déjeuner, nous visitons 2 villages typiques sur les rives de la Narva, puis direction vers un parc national qui est à moitié maritime et terrestre.
Sur le trajet, nous surprendrons un renard qui apparemment se carapate avec une proie dans la gueule.
Arrivés sur place, nous irons repérer une rivière où les castors on construit 3 barrages. Cela nous permettra de nous poster à l'affût demain matin, au mieux sans les déranger.
Les lieux sont très fréquentés et les barrages bien entretenus. Cela semble parfait pour y faire notre affût.
Nous partons en direction de la côte. Nous observons deux harles huppés au repos sur un petit rocher. Tout autour, nous admirons les paysages côtiers de la mer baltique, qui trahissent la présence autre fois des grands glaciers par ces énormes rochers déposés ici-et-là, par les géants de glace dans ces paysages atypiques.
Sur la plage une colonie de canards colverts se repose. À notre approche, ils s'éloignent peu et reviennent aussitôt sur la plage. Plus loin, à l'intérieur des terres, des grues cendrées glanent des restes de céréales dans les champs après la moisson.
Au crépuscule naissant, nous sommes de nouveau sur la côte dans l'espoir d'apercevoir des mammifères marins. Effectivement, une petite colonie de phoques gris s'y déplace de temps à autre, quelques marsouins et, plus rarement, des grands cétacés.
Un dos surgit de l'eau. Impossible de distinguer. La seule chose dont nous sommes sûrs, ce n'est pas un phoque. Peut-être un marsouin ? Nous ne le retrouverons pas. Des nuages s'amoncellent, il pleut au large et les vagues se forment.
Nous assisterons simplement au spectacle marin...
Le 7 septembre 2012
Après une courte nuit, nous partons pour notre affût aux castors. Peu de temps après notre arrivée sur place, un castor adulte surgit. Il restaure le barrage en y apportant des matériaux puis monte sur le sommet du barrage et passe de l'autre côté. Là, nous l'observons passer avec une branche, cette fois ci c'est pour se nourrir.
Il ira plus loin la déguster. Un second surgit de notre côté, C'est un jeune de l'année. Il remontera tranquillement la rivière, direction la hutte. De nouveau notre adulte réapparaît. Il remonte sur son barrage et passe de nouveau de notre côté où il s'empare d'une branche fraîche et remonte lui aussi en direction de la hutte, n'oubliant pas ses victuailles. Entre temps, ce sont plusieurs passages de grues cendrées qui nous survolent en trompetant. Elles retournent aux gagnages glaner quelques céréales oubliées par les moissonneuses-batteuses lors de la récolte.
Un troisième castor franchit le barrage à son tour avec une branche. C'est un jeune de l'année qui suit le même itinéraire que les autres, direction la hutte. C'est vraiment une très belle observation pour l'œil mais pas assez de lumière pour les capteurs de nos appareils photos.
Quant aux grues, elles continuent de passer en trompetant au-dessus de nos têtes en direction des champs aux alentours.
Nous laissons nos castors à leur repos bien mérité après cette longue nuit, et nous nous rendons à plus de 40 kilomètres de là, sur une magnifique tourbière aux innombrables lacs. Là, quelques sarcelles d'hiver et canards siffleurs se posent et disparaissent dans le décor féérique.
Cette tourbière est parée de ses plus beaux atours, c'est un véritable festival de couleurs allant des plus chatoyantes aux plus pales...
Une gélinotte décolle, nous avons à peine le temps de l'entrapercevoir qu'elle disparaît dans la végétation.
En contournant la tourbière pour rejoindre notre véhicule, nous y croisons une multitude d'espèces de champignons, dont plusieurs girolles, et 2 ou 3 cèpes de bordeaux. D'ailleurs, nous croquerons quelques girolles au passage ainsi que des myrtilles. Quel pays de cocagne ! Nous croisons la route d'une ribambelle de roitelets triple bandeau et huppés (les deux plus petits oiseaux d'Europe, 4,5 gramme), qui se déplacent d'arbres en buissons à la recherche de leurs pitance. Lors de cette observation, un pic épeiche viendra se poser au-dessus de notre tête, lui aussi en quête de nourriture.
En début d'après-midi, direction Tallinn, capitale de l'Estonie, pour sa vieille ville faisant partie des plus grandes villes fortifiées d'Europe.
Elle abrite de nombreux vestiges de l'époque médiévale et des bâtiments à la façade pastel de style baroque, Renaissance et classique.
Après notre semaine de camping sauvage dans les plus grands espaces naturels d'Estonie, un peu d'histoire à travers cette ville où il fait bon vivre...
Le soir, nous mangerons dans l'un des plus célèbres restaurants de la vieille ville dans une ambiance médiévale, l'un des plus beaux que je connaisse en Europe !
Ceci dit, je ne connais pas tout non plus !
Nous passerons une nuit à l'hôtel où chacun appréciera les bienfaits d'une douche chaude et d'une bonne literie.
Le 8 septembre 2012
Au matin, nous retournons dans la vieille ville, puis, toute bonne chose ayant une fin, direction l'aéroport où nous nous dirons au revoir, en attendant de nous retrouver cet hiver à Bialowieza, au mois de février, en compagnie de deux autres personnes qui sont elles aussi habituées à mes voyages. Pas plus tard qu'au mois de mai dernier, nous étions tous réunis en Finlande.
Pour Bialowieza, notre nouvelle quête sera les grands rassemblements de bisons dans un décor neigeux, sans compter peut-être des loups et autres bestes féroces...
Une histoire se termine, une autre est sur le point de commencer...